« Tri sélectif » à l’admission

Posted by Luc Fouarge on décembre - 23 - 2018

 

 

Quelques IMP 140 auraient un pourcentage d’enfants bénéficiant d’AF majorées proche des 100 %.
Les réformes sur la participation financière des parents est parfois problématique. La facturation de frais par l’IMP aux parents est parfois boudée, impossible.

Une réserve créée par l’administration peut être sollicitée pour compenser ces situations. Mais l’accès en est réservé. Il ne peut être sollicité que si une démarche d’ ouverture de droit à des allocations majorées est en cours.

Le doute s’installe à ce point que l’administration demande aux directions de s’engager à ne pas prioriser les admissions de jeunes bénéficiaires d’AF majorées. Ce qui forcerait les parents à introduire une requête dont nous savons, pour certains, qu’il ne pourront en bénéficier. En ces cas, le service pousse la famille à se confronter à une blessure supplémentaire.

La  crainte serait  que des services refusent des enfants dont les difficultés ne peuvent justifier l’accès au statut d’handicapé validé par l’obtention des AF majorées.

J’imagine que les concepteurs de cette réglementation avaient en tête les SRJ destinés à l’accueil de jeunes porteurs d’un handicap mental, physique, « mesurable ».

A moins que… on ressort ces arguments qui auraient voulu que n’accèdent aux services du Fd 81 puis de l’AWIPH que les enfants bénéficiaires des AF majorées, « les vrais handicapés ». Un relent sélectif qui refuse de prendre en considération que les troubles du développement et du comportement, de troubles psychologiques et/ou psychiques nécessitent un accueil spécialisé. Position qui nie que ces troubles sont handicapants.

Ce constat pourrait laisser penser que l’éthique s’absente des conclaves budgétaires, réglementaires…
Une société inclusive à géométrie variable. Handicap mental oui… troubles psychiques ? Pourquoi pas ailleurs, à charge d’une autre administration, un autre département ministériel.

Voilà le dit « caractériel » une fois de plus « désigné », les directions 140 suspectées de partager le manque d’éthique que nous évoquions.

Pressions budgétaires, logiques gestionnaires, perte d’humanité nous mettent en devoir de vigilance pour assurer notre mission d’aide à l’accès à l’activité sociale de ces jeunes dont les troubles psychologiques empêchent l’accès aux voies ordinaires.

En arrière fond : les troubles psychiques relèvent de la branche handicap ou celle de la santé ? Cette question a-t-elle encore du sens après le transfert des compétences ?

La participation financière des familles dans l’offre de soin aux jeunes concernés par les troubles psychiques a toujours glissé sur cette pente des inégalités et de l’éthique. Bientôt des parents en gilets jaunes.

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Le bureau